Pourquoi est-il risqué de se faire poser des prothèses mammaires de forme « anatomique » pour le moment ?
Le risque des implants anatomiques est le risque de rotation de l’implant car si une prothèse anatomique « tourne », alors le pôle inférieur de la prothèse se trouve décalé sur le côté ou sur le haut du sein ce qui modifie la forme du sein contrairement à la rotation d’une prothèse ronde.
Ce risque de rotation était très faible lorsque nous disposions d’implants anatomiques texturés, c’est-à-dire avec une enveloppe rugueuse de type « effet velcro ».
Maintenant que tous les implants texturés ont été retirés du marché, le risque de rotation est plus élevé.
Il existe un système anti-rotation chez les implants anatomiques de marque MOTIVA : il s’agit d’une « languette » que le chirurgien peut suturer au pôle inférieur du sein. Le problème de ce système est son efficacité sur du long terme qui pour le moment est non connue.
Contrairement aux implants mammaires anatomiques, les prothèses mammaires rondes ne présentent aucun risque de modification du résultat esthétique en cas de rotation : l’implant étant rond, le gel de silicone se déplace librement dans l’implant mammaire et ne modifie pas la qualité du résultat esthétique en cas de rotation.
Comment traiter la rotation d’une prothèse mammaire anatomique ?
Le seul traitement possible qui empêche tout risque de récidive est le changement d’implants mammaires et la mise en place de prothèses mammaires rondes.
La remise en place de l’implant mammaire anatomique et sa suture à la paroi thoracique est envisageable, mais sur du court, moyen et long terme il existera toujours un risque de récidive de la rotation de l’implant anatomique.