La rhinoplastie ultrasonique est une technique de plus en plus utilisée pour corriger l’aspect esthétique du nez, de façon très précise et moins invasive que la rhinoplastie traditionnelle.
Elle est, le plus souvent, réalisée sous anesthésie générale. Mais une anesthésie locale est possible, dans certains cas.
Qu’est-ce que la rhinoplastie ultrasonique ?
La rhinoplastie consiste à corriger les défauts qui affectent les structures osseuses et cartilagineuses du nez. Elle est traditionnellement réalisée avec des instruments chirurgicaux qui peuvent impressionner le patient : marteaux, râpes, ciseaux et pinces à os, etc.
Depuis quelques années, la rhinoplastie ultrasonique (aussi appelée piézo chirurgie) a fait son apparition dans le domaine de la chirurgie esthétique du nez. Elle offre une alternative moins invasive à la rhinoplastie classique.
Elle est réalisée grâce à un appareil appelé piezotome, qui émet des ultrasons dont l’action remplace celle des instruments chirurgicaux classiques.
Le grand avantage de la piézo chirurgie est qu’elle évite tout contact direct entre les structures nasales à modifier et l’instrument utilisé.
Cet usage des ultrasons permet un remodelage extrêmement précis et minutieux des os, par petites touches successives.
Pourquoi la rhinoplastie ultrasonique se fait-elle surtout sous anesthésie générale ?
L’usage des ultrasons rallonge la procédure opératoire car le geste est réalisé très minutieusement, ce qui prend plus de temps qu’avec les instruments chirurgicaux classiques qui coupent et râpent l’os par contact direct.
Dans la plupart des cas, la rhinoplastie ultrasonique est réalisée sous anesthésie générale. C’est un confort à la fois pour le chirurgien et pour le patient.
- L’anesthésie générale permet à l’opérateur d’agir sereinement, en prenant son temps, le patient étant totalement endormi.
- Côté patient, c’est l’assurance de ne pas être conscient des bruits et de l’environnement opératoire au cours de l’intervention : cette conscience peut être source de stress et d’inconfort, même dans le cas d’une rhinoplastie ultrasonique qui ne fait pas intervenir de matériel dont le bruit peut être très impressionnant.
Le risque anesthésique n’est jamais nul mais il est aujourd’hui très réduit. Même si l’intervention est un peu rallongée par rapport à la rhinoplastie traditionnelle (environ une heure au lieu d’une demi-heure), l’anesthésie reste de courte durée.
Dans quels cas une anesthésie locale est-elle possible ?
Même si l’anesthésie générale est la modalité la plus proposée, l’anesthésie locale n’est pas exclue et peut, dans certains cas, lui être préférée.
En effet, l’anesthésie générale peut être contre-indiquée pour certains patients, ou susciter une véritable angoisse, avec un possible impact sur la manière dont le patient réagit. Il peut alors être préférable de recourir à une anesthésie locale, potentialisée par une sédation qui maintient la conscience mais permet au patient de détacher son esprit de l’environnement opératoire.
Ce choix de l’anesthésie locale peut d’autant plus être envisagé que le geste opératoire est léger, par exemple quand l’intervention porte sur les ailes du nez. Pour d’autres indications, en revanche, l’anesthésie générale reste largement préférable, comme pour les interventions visant à effacer une bosse sur l’arête du nez.
L’anesthésie locale présente l’avantage de réduire le temps de récupération post-opératoire mais elle peut légèrement complexifier le geste, par exemple en déformant légèrement les structures nasales endormies. A noter également que la cloison nasale est généralement plus difficile à insensibiliser que d’autres parties du nez.