La pose de prothèses mammaires est une intervention chirurgicale réputée douloureuse.
Les modalités opératoires (incision, pose d’un corps étranger sous la peau) peuvent effectivement provoquer des douleurs, mais il existe plusieurs moyens d’y remédier.
En quoi consistent les douleurs après la pose de prothèses mammaires ?
Les douleurs ressenties à la suite d’une intervention chirurgicale de pose de prothèses mammaires sont très variables d’une patiente à l’autre. Elles dépendent notamment de :
- La sensibilité à la douleur, propre à chaque patiente en fonction de son état de santé, ses antécédents, son histoire personnelle.
- La taille des prothèses: plus elles sont volumineuses, plus la sensation de corps étranger et plus la traction exercée sur la peau seront importantes.
- Les modalités opératoires: selon la technique, l’incision cutanée peut être plus ou moins importante. La prothèse peut être posée en avant ou en arrière du muscle pectoral : dans ce dernier cas, le décollement du muscle provoque une douleur supplémentaire.
- La qualité de la peau et de la cicatrisation,
Comment traiter les douleurs après la pose de prothèses mammaires ?
C’est surtout dans la période post-opératoire immédiate que les douleurs sont les plus prononcées.
Le lendemain de l’intervention et dans les jours qui suivent, elles peuvent être vives. Les seins sont œdématiés, ce qui ajoute à l’inconfort. La cicatrisation n’a pas commencé et la peau « tire » au niveau des sutures.
A ce stade, la prise en charge consiste en :
- La prise d’antalgiques par voie orale, à des doses variables selon l’intensité des douleurs.
- Une période de repos strict de quelques jours, en évitant toute activité physique (sportive ou du quotidien) qui impliquerait des efforts ou des gestes du haut du corps.
- Le port d’un soutien-gorge de contention pour éviter que la poitrine « bouge » et pour assurer un parfait maintien des seins.
Au fil des jours, ces douleurs, qui sont parfaitement normales, vont aller en diminuant et se transformer en une simple gêne ou sensation d’inconfort. Au bout d’une quinzaine de jours, les douleurs en tant que telles ont généralement disparu.
Comment prendre en charge des douleurs qui persistent ?
Si les douleurs sont normales en post-opératoire immédiat et jusqu’à une quinzaine de jours après, il faut en revanche consulter quand elles se prolongent au-delà.
En effet, elles peuvent alors être le signe d’une possible complication, qu’il faut traiter le plus précocement possible :
- Infection.
- Formation d’une coque dure autour de la prothèse.
- Fuite du contenu de la prothèse (silicone notamment, qui provoque des douleurs et des indurations).
- Déplacement de la prothèse.
Dans ce cas, une prise en charge spécifique doit être assurée pour éviter une aggravation.
En fonction de la cause des douleurs, le chirurgien pourra par exemple :
- Procéder au retrait de la prothèse si celle-ci s’est déplacée ou présente une fuite,
- Prescrire un traitement antibiotique, etc.
Dans tous les cas, la persistance de douleurs importantes plusieurs semaines après l’opération doit toujours inciter la patiente à revoir son chirurgien pour identifier la nature du problème rencontré et mettre en œuvre le traitement le plus adapté.