Le lipofilling mammaire, qui consiste en une greffe autologue de graisse pour améliorer l’aspect des seins, donne généralement de bons résultats, très naturels.
Mais comme pour toute intervention de chirurgie esthétique, l’échec est possible, même lorsque tout a été mis en œuvre dans les règles de l’art.
Si le lipofilling mammaire ne donne pas les résultats escomptés, des solutions existent.
Qu’est-ce qu’un lipofilling mammaire ?
Le lipofilling mammaire peut être proposé en alternative à la pose de prothèses pour toutes les patientes qui visent une augmentation modérée et naturelle de la taille de leurs seins. La demande ne doit pas excéder un bonnet à un bonnet et demi de soutien-gorge.
Le lipofilling mammaire consiste en une greffe autologue de graisse : autrement dit, le volume nécessaire pour augmenter les seins est prélevé sur une zone corporelle dont les réserves graisseuses sont suffisantes. Ce prélèvement se fait par lipoaspiration, grâce à de fines canules, au niveau des hanches, du ventre, des cuisses ou de toute zone suffisamment pourvue en graisse.
Cette graisse, purifiée par filtrage, est ensuite injectée par des aiguilles très fines dans les seins pour en augmenter naturellement le volume. Le lipofilling permet également de combler des creux, par exemple dans le cas de « seins vides », lorsque tout le volume est concentré vers le bas de la poitrine.
Outre son caractère moins invasif que la pose de prothèses, le lipofilling présente aussi l’avantage de donner des résultats très naturels puisque l’augmentation est modérée, sans implant sous la peau.
Quand parle-t-on d’échec du lipofilling mammaire ?
Il faut bien distinguer l’échec de l’insatisfaction quant aux résultats obtenus. La patiente doit bien être consciente que l’augmentation ne pourra être que modérée. Si elle espère une augmentation de plus d’un bonnet et demi de taille de soutien-gorge, mieux vaut recourir à la pose de prothèses mammaires.
Dans certains cas, l’intervention ne donne pas les résultats escomptés :
- L’augmentation de volume est moindre qu’espéré : cela peut arriver quand une quantité trop importante de graisse se résorbe dans l’organisme après l’intervention. Cette résorption est un phénomène naturel mais elle ne doit normalement pas excéder 30% de la graisse injectée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la quantité prélevée excède la quantité strictement nécessaire à l’augmentation souhaitée, afin justement de tenir compte de cette résorption.
- La surface du sein peut toujours présenter des aspérités, avec un comblement insuffisant sur certaines zones.
- Les deux seins peuvent ne pas être parfaitement symétriques, la graisse s’étant davantage résorbée dans un sein que dans l’autre.
- Enfin, d’authentiques complications peuvent se produire, au-delà d’une simple imperfection de résultat : infection, mauvaise cicatrisation. Ces risques sont cependant très faibles puisque les cicatrices, qui ne sont présentes que sur les zones de prélèvement, sont tout à fait minimes.
Lipofilling mammaire raté : comment y remédier ?
La plupart des échecs d’un lipofilling mammaire peuvent être « rattrapés » par une nouvelle intervention, reposant sur le même principe. La quantité de graisse prélevée sera le plus souvent moins importante, et suffira à combler les éventuels manques de volume, les creux persistants ou les asymétries entre les deux seins.
Cette réintervention ne sera possible que si la patiente dispose encore de réserves graisseuses suffisantes sur les zones de prélèvement.
