La diversité structurelle des implants disponibles, les évolutions technologiques constantes et les modes opératoires variés, font que chaque augmentation mammaire par prothèses est quasiment un cas unique. La question d’un changement régulier des implants revient donc de façon récurrente, de même que la fréquence des contrôles nécessaires. Ces différents points sont encore très discutés au sein de la communauté médicale.
Implants mammaires à vie : est-ce possible ?
Parmi les laboratoires qui fabriquent des implants mammaires, certains sont aujourd’hui suffisamment confiants dans la longévité de leurs produits pour offrir une garantie « à vie », qui inclut un remplacement gratuit. Il faut en effet reconnaître que les progrès technologiques ont considérablement réduit le taux de rupture des implants, notamment depuis l’apparition de ceux constitués de gel de silicone cohésif.
Néanmoins, rien n’assure aujourd’hui que ces prothèses pourraient éventuellement être conservées à vie : elles sont récentes et la communauté scientifique ne bénéficie pas encore tout à fait du recul nécessaire.
Une chose est sûre : après augmentation mammaire par prothèse, l’organisme détecte forcément la présence d’un corps étranger et la formation d’une « capsule » protectrice est une réaction normale. C’est notamment l’évolution de cette capsule, variable d’une patiente à une autre, en fonction du volume des prothèses, de leur nature, du mode opératoire, qui peut rendre un changement nécessaire.
Par ailleurs, certains médecins conseillent encore un remplacement à intervalle fixe, souvent 20 ans, ce quel que soit l’état des implants, afin de permettre un nettoyage de la zone d’insertion (« loge prothétique »). L’argument mis en avant étant que cette intervention préventive permet une procédure de remplacement simplifiée par comparaison à une éventuelle opération curative, rendue nécessaire par l’apparition d’un problème.
Après combien de temps faut-il changer ses prothèses mammaires ?
Si la fréquence d’un remplacement à intervalle fixe est encore très discutée, certains cas ne souffrent pas la discussion et nécessitent obligatoirement une nouvelle intervention. L’évolution de la capsule protectrice en « coque » qui vient comprimer l’implant, produire des douleurs, déformer les seins ou en altérer la souplesse en fait partie.
Par ailleurs, la patiente doit connaître les symptômes à surveiller. Si une douleur, une sensation de tension ou des rougeurs sont observées pendant plus d’un mois, il convient de procéder à une échographie, voire une mammographie, pour estimer la nécessité d’un remplacement. De même, toute rupture implantaire confirmée par un examen d’imagerie médicale rend inévitable une intervention chirurgicale, et ce dans les 3 mois. Une surveillance régulière par examen clinique et morphologique (échographie ou mammographie) est enfin toujours indiquée, pour détecter d’éventuels problèmes suffisamment tôt. Sa fréquence est variable et dépend notamment de l’âge de la patiente. Dans tous les cas, celle-ci doit suivre l’avis du praticien qui l’a opéré et de son gynécologue pour mettre en place des modalités de suivi personnalisées.