Habituellement, les petites lèvres sont dissimulées par les grandes lèvres, si ce n’est pas le cas et si elles dépassent beaucoup de la fente vulvaire, on parle alors d’hypertrophie. Le point sur le procédé chirurgical qui permet de traiter cette anomalie : la nymphoplastie.
En quoi consiste la nymphoplastie ?
La nymphoplastie, parfois appelée labiaplastie ou labioplastie, est indiquée chez les femmes complexées par la taille importante des petites lèvres lorsqu’elles sont comparées aux grandes lèvres. Le terme médical pour cette taille excessive des petites lèvres est l’hypertrophie.
L’hypertrophie peut engendrer une gêne vestimentaire, lors du port de sous-vêtements et de pantalons serrés ou bien une gêne lors de pratiques sportives. La patiente peut aussi ressentir un inconfort lors des rapports intimes, avec de possibles irritations. Dans certains cas, la taille des lèvres peut entraîner des mycoses à répétition. Souvent, l’hypertrophie a un impact psychologique et génère de l’anxiété et un manque de confiance en soi.
Lors de la consultation pré-opératoire, le chirurgien réalise un examen de la vulve afin de déterminer la méthode chirurgicale la plus appropriée au cas de la patiente. Les deux techniques d’opération possibles sont la résection longitudinale ou bien la résection triangulaire en V. Une fois le type de procédé défini, le chirurgien explique le déroulement de l’opération ainsi que les résultats attendus à la patiente.
Lors de cette opération de chirurgie intime, l’excès de lèvres est corrigé, ainsi que les excroissances disgracieuses ou bien encore l’asymétrie. La patiente rentre le jour même et l’intervention se déroule sous anesthésie locale avec sédation ou bien sous anesthésie générale.
Quelles sont les suites opératoires d’une nymphoplastie ?
Après la nymphoplastie, le post-opératoire est généralement peu douloureux et nécessite seulement des antalgiques simples. Une toilette intime et un séchage de la zone doivent être réalisés avec précaution, après chaque passage aux toilettes. Après la douche, la patiente devra bien sécher ses parties intimes.
Un œdème et un léger saignement sont classiques après l’opération et disparaitront progressivement. La reprise du travail s’effectue sous 2 à 7 jours, voire plus longtemps, en fonction des efforts relatifs au métier de la patiente. Il est conseillé de porter des sous-vêtements en coton et des vêtements amples durant plusieurs semaines, afin d’éviter les frictions.
La reprise des rapports sexuels pourra se faire au bout de 4 à 6 semaines. Il en est de même pour les activités sportives. Les sports entraînant une friction des parties génitales, comme le vélo ou l’équitation, peuvent demander une éviction sportive plus longue.
Les résultats définitifs de la nymphoplastie sont visibles au bout de 2 mois environ. Les cicatrices deviennent invisibles au bout d’un mois, mais prennent leur apparence définitive au bout d’un an.
Après l’intervention de nymphoplastie, les risques de complications sont rares. Cependant, il est possible que la patiente développe une mycose, à cause de la perturbation de l’écosystème vaginale, due à l’opération. Heureusement, c’est une complication qui se traite très vite, avec la prise d’un ovule et l’application d’une crème antifongique. L’autre complication possible est la désunion de la suture, qui devra être prise en charge par le chirurgien.
Il est important de savoir que la nymphoplastie n’entraînera aucune conséquence sur l’innervation du clitoris, les rapports sexuels ou bien encore les accouchements.