Les opérations de chirurgie esthétique sont devenues une pratique tellement courante qu’elles en sont presque banales. Mais lorsqu’un implant mammaire (par exemple) est raté, il fait grand bruit. Heureusement, une première opération esthétique ratée peut toujours être rattrapée par une seconde. Dans quelles conditions cela est-il possible ?
Que faire après une pose d’implant mammaire ratée ?
Il est d’abord important de souligner que la plupart des patientes sont entièrement satisfaites des résultats de leurs pose d’implants mammaire.
Les bénéfices d’une prothèse mammaire semblent donc l’emporter largement sur les inconvénients.
Quels sont les avantages des implants mammaires ?
- Une amélioration du volume et de la forme des seins.
- Un impact sur la silhouette globale
- Une féminité et un bien être psychologique retrouvés.
- Par ailleurs, la qualité des prothèses mammaires est en constante évolution : une meilleure étanchéité, un rendu de plus en plus naturel au toucher et au visuel, une meilleure tolérance de l’organisme face aux matériaux utilisés.
- Sans oublier, bien entendu, une variété de forme et de volume qui permet presque de proposer du « sur mesure » aux patientes.
Quelles sont les imperfections possibles ?
- Il peut arriver qu’on observe une apparition de plis ou de vagues visibles sous la peau ou perceptibles au toucher. Ce phénomène est dû à la souplesse des prothèses. Il est un peu plus visible sur les prothèses composées de sérum physiologique.
- La formation d’une coque.
En présence d’un corps étrangers, tout organisme a la même réaction : il se protège.
C’est le cas lorsqu’une prothèse mammaire est placée. L’organisme va entourer l’implant d’une membrane (aussi appelée capsule périprothétique). En temps normal, elle est souple et imperceptible. Mais il peut arriver que l’organisme se surprotège. Dans ces cas, la membrane s’épaissit et devient fibreuse, formant alors une « coque » qui comprime l’implant. - Le mauvais positionnement ou déplacement (en rotation) des implants, avec comme résultat une poitrine déformée.
- Un aspect peu naturel, surtout chez les patientes trop minces. Les bords supérieurs de la prothèse étant alors trop visibles.
- Une poitrine tombante (ptose mammaire), en cas d’utilisation de prothèses mammaires trop volumineuses.
Que faire en cas d’implant raté ?
Face à ces incidents, qui sont plutôt rares, il est possible de recourir à une correction chirurgicale quelques mois après la première intervention.
Le premier réflexe à avoir est d’informer le praticien de son insatisfaction.
Le but étant de trouver une solution à l’amiable, avec une deuxième opération à la clé.
Le professionnel pourrait alors prendre l’intervention à sa charge ou la proposer à un prix bien plus bas.
Si le professionnel de santé refuse de reconnaître sa responsabilité, il sera alors temps de penser à recourir à la justice, voire de faire part de l’incident au conseil de l’Ordre des médecins.
Retouches d’implants mammaires ratés
Lorsqu’un accord avec le chirurgien est trouvé, une opération secondaire peut donc être programmée.
Celle-ci dure une à deux heures et se pratique souvent sous anesthésie générale.
Dans la majorité des cas, les incisions de la deuxième opération vont se calquer sur celles de la première intervention.
Pendant cette deuxième séance, le chirurgien peut être amené au retrait d’un implant mammaire.
Les actes chirurgicaux posés lors de la deuxième intervention peuvent notamment être :
- Un lipomodelage : injection d’une fine couche de graisse sous la peau afin de camoufler les plis provoqués par l’implant.
- Une capsulotomie : retrait de la coque protectrice qui s’est formée autour de l’implant.
Pour éviter une récidive de cette coque, le médecin peut décider de recourir à des prothèses recouvertes de polyuréthane.
Cette matière, connue pour son innocuité, s’intègre facilement dans les tissus environnants et augmente les chances d’un implant stable, qui ne risque pas de bouger.
