Longtemps considéré comme marginal en France, l’implant fessier est aujourd’hui une technique bien codifiée de la chirurgie plastique, proposée notamment par le Dr Frédéric Picard, chirurgien esthétique à Paris. Pour certaines patientes, cette option peut même s’avérer plus pertinente que le lipofilling fessier (ou BBL). À qui s’adresse cette intervention, quels sont ses avantages, ses limites et les différences avec le BBL ? Voici l’avis du Dr Picard.
À qui s’adresse la pose d’implants fessiers ?
L’augmentation des fesses par implants s’adresse avant tout aux personnes qui souhaitent un volume fessier plus projeté ou plus galbé, mais qui ne disposent pas d’assez de graisse pour un lipofilling. Cela concerne souvent des patientes minces, sportives, ou simplement en recherche d’un galbe plus structurant.
L’intervention peut aussi convenir dans les cas de fesses plates d’origine constitutionnelle, ou pour corriger une asymétrie.
Quelle différence entre implant fessier et BBL (lipofilling) ?
La principale différence repose sur la nature du volume apporté.
- Le BBL (lipofilling) utilise la propre graisse de la patiente, prélevée par liposuccion au niveau du ventre, des hanches ou des cuisses, puis réinjectée dans les fesses. C’est une solution très naturelle, sans corps étranger, mais qui suppose d’avoir suffisamment de réserve graisseuse, et qui entraîne une résorption partielle (30 à 50 % du volume injecté peut se résorber).
- À l’inverse, l’implant fessier permet un volume précis, stable, non résorbable. Il est idéal pour les patientes très minces ou pour celles qui recherchent une projection plus marquée. Toutefois, il s’agit d’un dispositif médical en silicone, qui nécessite une incision (généralement dans le pli interfessier), et implique des suites opératoires plus longues et plus contraignantes.
Comment se déroule une chirurgie d’implant fessier ?
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale, et dure en moyenne 1h30 à 2h. Les implants sont le plus souvent positionnés en sous-musculaire, c’est-à-dire sous les fibres du grand fessier, pour un résultat plus naturel et une meilleure tenue dans le temps.
L’hospitalisation est de 24 heures, suivie d’une période de repos strict de 10 à 15 jours. Il est notamment conseillé d’éviter de s’asseoir directement sur les fesses durant la première quinzaine.
Quels sont les avantages des implants fessiers selon le Dr Picard ?
- Un volume stable et précis, sans réabsorption comme dans le lipofilling.
- Une solution sur mesure pour les patientes très minces.
- Un rendu très galbé, même sur des fesses peu projetées naturellement.
- Un résultat durable dans le temps si l’implant est bien toléré.
Le Dr Picard rappelle toutefois que cette chirurgie n’est pas anodine, et que le choix entre implant et lipofilling des fesses (BBL) repose avant tout sur une analyse rigoureuse de la morphologie et des attentes de la patiente.
Implants fessiers : quels sont les risques à connaître ?
Comme toute chirurgie, l’implant fessier comporte des risques :
- Coque fibreuse (capsulite) (très rare),
- Infection (très rare)
- Malposition (rare),
- Asymétrie ou rétraction cutanée en cas de peau trop fine (très rare),
- Nécessité d’un changement d’implant à long terme.
Les techniques modernes, associées à une grande expérience du geste et le respect des consignes post-opératoires, permettent de réduire significativement ces risques.
En conclusion : quel est l’avis du Dr Picard ?
Pour le Dr Picard, l’augmentation des fesses doit toujours s’adapter à la silhouette, aux attentes, et à la faisabilité technique. Le lipofilling offre un rendu très naturel mais n’est pas toujours possible. L’implant, en revanche, reste une excellente option chez les patientes minces ou en recherche d’une fesse plus dessinée.
Ce n’est pas le volume qui fait la réussite d’un BBL ou d’un implant fessier, mais bien la justesse du projet et la technicité du geste.
