Quels sont les examens radiologiques de suivi après pose de prothèses mammaires ?
Il n’y a pas d’examen nécessaire lorsque tout va bien et en dehors de la campagne de dépistage systématique du cancer du sein.
En cas de persistance d’une modification au-delà d’un mois (induration, douleur, sensation de tension, rougeur), une échographie est réalisée et peut être complétée par une mammographie ou une IRM mammaire.
Quelle est la durée de vie des prothèses mammaires ?
La durée de vie des prothèses mammaires n’est pas une durée parfaitement déterminée.
Les implants mis en place il y a 20 ans sont différents de ceux mis en place il y a 10 ans, qui sont eux-mêmes différents des implants mammaires actuels.
En 2020, il est conseillé de changer les implants mammaires même s’ils ne présentent aucun signe d’usure au bout de 20 ans. Il s’agit de réaliser un nettoyage de la loge prothétique avant que la prothèse se mette à transpirer et que des calcifications se forment sur la capsule péri-prothétique.
Le bénéfice de changer ses prothèses mammaires avant l’apparition de calcifications sur la capsule péri-prothétique est de permettre un changement d’implants simplifié, sans geste chirurgical associé, donc quasiment sans risque et sans douleur.
Au bout de combien de temps doit-on changer ses prothèses mammaires ?
Il n’y a pas de durée précise mais 3 cas de figure :
1° Pour éviter l’apparition d’une réaction à corps étranger due à la perméabilité de l’enveloppe des prothèses mammaires, il est conseillé de changer ses prothèses mammaires au bout de 20 ans, même lorsque tout va bien.
2° L’apparition de vagues au niveau des implants mammaires ou l’altération de la qualité du résultat esthétique due à la modification du tissu mammaire (amincissement du sein ou chute du sein), justifie de changer ses prothèses mammaires 10 à 15 ans après leur pose.
3° En cas de rupture des prothèses mammaires objectivée par imagerie mammaire, le changement d’implants mammaires est recommandé dans les 3 mois.
Pourquoi certaines patientes ont des plis palpables au niveau de leurs prothèses mammaires ?
Il peut y avoir 2 phénomènes pouvant expliquer l’apparition de vagues ou de plis au niveau de la poitrine d’une femme portant des prothèses mammaires :
- Soit l’enveloppe des prothèses mammaires s’est rigidifiée avec le temps, ce qui arrive en général au bout de 8 à 10 ans minimum mais cela reste un phénomène rare.
- Soit la capsule péri-prothétique autour des implants mammaires s’est rigidifiée, auquel cas il est possible de conserver les implants et d’uniquement retirer la capsule péri-prothétique.
Est-ce qu’une prothèse mammaire peut se déplacer ?
Dans les premières semaines après la pose de prothèses mammaires, la capsule péri-prothétique n’est pas encore formée et il existe un risque de déplacement des prothèses mammaires.
Vu la difficulté physique à mettre en place les prothèses mammaires dans leur loge, un déplacement secondaire est peu probable à moins d’avoir réalisé une loge prothétique trop grande.
Même si le risque de déplacement secondaire précoce est faible, cela justifie l’utilisation d’un soutien-gorge avec bande de contention qui empêchent tout déplacement précoce.
Avec le soutien-gorge de contention et la bande de contention, il n’est pas nécessaire de dormir sur le dos
Le risque de déplacement des prothèses mammaires dépend aussi de la technique chirurgicale utilisée. Par exemple, la voie axillaire est grande pourvoyeuse de prothèses mammaires trop hautes, c’est-à-dire que les prothèses mammaires mises en place par voie axillaire ont tendance à remonter pendant les premières semaines. C’est la principale raison pour laquelle le Docteur Frédéric Picard ne privilégie pas cette voie d’abord : pour ne pas risquer de déplacement secondaire.
La capsule péri-prothétique apparait progressivement au bout de 3 à 6 mois, mais le déplacement secondaire devient très peu probable au bout de quelques semaines.
En cas de prothèses très lourdes, c’est-à-dire à partir de 450mL, il arrive de manière peu fréquente que la prothèse descende le niveau du sein, c’est-à-dire qu’elle décolle le sillon sous-mammaire. Cette situation rare est rattrapable par une chirurgie réparatrice qui consiste à refixer le sillon sous-mammaire à sa place initiale.